Toujours sur la péninsule d'Inishowen mais au nord-ouest cette fois, se trouve Malin, petite ville, qui avec ce charmant petit pont de pierre inaugure cette ballade, une des plus prisées du pays, ce qui se justifie hautement comme on va le découvrir.
Dès la sortie de la commune, s'ouvre devant nos yeux ébahis la Trawbreaga Bay, sur cette étendue d'eau salée et douce, éblouissante surtout par un si radieux soleil. Les hauteurs enneigées que l'on aperçoit en arrière plan n'atteignent même pas les 600m d'altitude.
A l'extrémité de la baie, la presqu'île de Doagh Island étale sa quiétude seulement brisée par un vol de mouettes.
Une iconographie digne des lacs italiens ou suisses, avec cette eau si bleu, ces toits blancs, et ses coussins de nuages.
Plus loin, un phénomène naturel étrange nous interpelle : une pyramide de sable, recouverte de fines touffes d'herbe jaunie. Il y a quelques centaines d'années, une terrible tempête à emporter le sable et dessiner ce polyèdre.
Il est temps de quitter un instant le rivage pour se plonger au cœur de la presqu'île de Malin head, et de retrouver des paysages plus familiers avec un des inévitables et innombrables lieux de culte, qui jalonnent les terres d'Eire.
Finie la marche à pied, les pouces se sont écartés pour accéder plus vite à la pointe et permettre de faire les 9 derniers kilomètres en voiture. Une fort sympathique demoiselle, habitante de Malin Head, nous fait une visite commentée des lieux, jusqu'au parking principal. De là, nous pouvons alors observer des panoramas à couper le souffle ! Tout d'abord Esky Bay, à l'est.
Une ancienne tour de béton, qui abritait autrefois un système performant de télécommunications, domine le paysage et offre une vue à 360°.
Au pied de la tour, un homme a eu l'ingénieuse idée de proposer des boissons et autres wrap chauds. C'est qu'à cet endroit, il y fait bien froid, notamment à cause d'un vent glacial et violent.
En contre-bas, d'étranges formes s'offrent à nous. De nombreux visiteurs ont écrit leur nom avec les pierres ramassées ça et là. Et ce n'est pas un prénom qui attire l'œil, mais bien le mot EIRE.
La partie la plus à l'ouest, celle qui fait face à la force féroce du vent, dévoile ses côtes accidentées.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, le gouvernement Irlandais avait donné le droit aux Britanniques d'installer leurs quartiers sur ce lieu hautement stratégique de l'Atlantique Nord. Il en reste quelques traces de béton.
Sur la côte accidentée, on trouve une fois de plus un signe religieux.
La face sud de la presqu'île offre une vue splendide sur les montagnes du Nord du Donegal, avec cette sublime lumière de fin d'après-midi.
Il nous a fallu quitter ce lieu magique pour retrouver une voiture qui veuille bien nous ramener vers Greencastle. La température est devenue négative. En chemin, on peut admirer un des ces nombreux toit sde chaume qui jalonnent la région.
Et de jeter un dernier coup d'oeil sur les monts enduits leur couverture ouattée.