lundi 22 février 2010

Malin Head, pointe septentrionale de l'Eire

 

Toujours sur la péninsule d'Inishowen mais au nord-ouest cette fois, se trouve Malin, petite ville, qui avec ce charmant petit pont de pierre inaugure cette ballade, une des plus prisées du pays, ce qui se justifie hautement comme on va le découvrir.
Dès la sortie de la commune, s'ouvre devant nos yeux ébahis la Trawbreaga Bay, sur cette étendue d'eau salée et douce, éblouissante surtout par un si radieux soleil. Les hauteurs enneigées que l'on aperçoit en arrière plan n'atteignent même pas les 600m d'altitude.

 

A l'extrémité de la baie, la presqu'île de Doagh Island étale sa quiétude seulement brisée par un vol de mouettes. 

 

Une iconographie digne des lacs italiens ou suisses, avec cette eau si bleu, ces toits blancs, et ses coussins de nuages.

 

 

Plus loin, un phénomène naturel étrange nous interpelle : une pyramide de sable, recouverte de fines touffes d'herbe jaunie. Il y a quelques centaines d'années, une terrible tempête à emporter le sable et dessiner ce polyèdre.

 

Il est temps de quitter un instant le rivage pour se plonger au cœur de la presqu'île de Malin head, et de retrouver des paysages plus familiers avec un des inévitables et innombrables lieux de culte, qui jalonnent les terres d'Eire.

 

Finie la marche à pied, les pouces se sont écartés pour accéder plus vite à la pointe et permettre de faire les 9 derniers kilomètres en voiture. Une fort sympathique demoiselle, habitante de Malin Head, nous fait une visite commentée des lieux, jusqu'au parking principal. De là, nous pouvons alors observer des panoramas à couper le souffle ! Tout d'abord Esky Bay, à l'est.

 

Une ancienne tour de béton, qui abritait autrefois un système performant de télécommunications, domine le paysage et offre une vue à 360°. 

 

Au pied de la tour, un homme a eu l'ingénieuse idée de proposer des boissons et autres wrap chauds. C'est qu'à cet endroit, il y fait bien froid, notamment à cause d'un vent glacial et violent.

 

En contre-bas, d'étranges formes s'offrent à nous. De nombreux visiteurs ont écrit leur nom avec les pierres ramassées ça et là. Et ce n'est pas un prénom qui attire l'œil, mais bien le mot EIRE.

 

La partie la plus à l'ouest, celle qui fait face à la force féroce du vent, dévoile ses côtes accidentées.

 

Lors de la Seconde Guerre Mondiale, le gouvernement Irlandais avait donné le droit aux Britanniques d'installer leurs quartiers sur ce lieu hautement stratégique de l'Atlantique Nord. Il en reste quelques traces de béton.

 

Sur la côte accidentée, on trouve une fois de plus un signe religieux.

 

La face sud de la presqu'île offre une vue splendide sur les montagnes du Nord du Donegal, avec cette sublime lumière de fin d'après-midi.

 

Il nous a fallu quitter ce lieu magique pour retrouver une voiture qui veuille bien nous ramener vers Greencastle. La température est devenue négative. En chemin, on peut admirer un des ces nombreux toit sde chaume qui jalonnent la région.

 

Et de jeter un dernier coup d'oeil sur les monts enduits leur couverture ouattée.

 



Présentation de mes nouveaux compagnons

Quelques photos des personnes et des animaux qui m'entourent durant ce premier volet irlandais.

Jo(sephine) et Geoff, au McGrory's, pub situé à Culdaf, où Lloyd, le fils de Jo, évolue comme chef cuisinier. Il nous a préparé un fish & chips comme jamais auparavant j'en avais mangé, avec un poisson frais du matin même par les pêcheurs de Greencastle. Une soirée qui s'est terminée juste entre hommes, Lloyd, Brice (le Clermontois woofer) et moi, au rythme de Guinness et de sons traditionnels (1 guitare et 3 violons, dont l'une est une des plus illustre violoniste de musique irlandaise du monde). Quel dommage de ne pas connaître les paroles car la frustration fut grande de ne pas pouvoir chanter avec eux !

Brice, Melissa et Jo(hana), trois Français qui étaient présents les premiers jours.

Delilah, Molly et Widget, très grandes amatrices de jeu, que ce soient avec un bâton, un freesbee ou ballon de foot. Elles ne te lâchent pas d'une semelle tant que t'as pas joué avec elles. Ci-dessous, Molly avec qui je passe un peu plus de temps. (et j'entends dire "mais Yannou, qu'est-ce que tu fous... ?! ^^)
 

L'étable principale, où logent un bouc, deux ânes, deux vaches et deux veaux. Ci-dessous, Luke et Marlon, les deux "donkeys" et Paula.


Deux des trois cochons restants (onze bébés sont partis à l'abattoir la semaine dernière), et pas des moindres : Betty et Thomas, l'énorme porc aux allures de sangliers, véritable mâle de la ferme.


Un autre bouc qui partage une maisonnette avec six comparses féminines dont en voici une.


Et enfin, quelques chats dont seul le roux a un prénom, Charlie, amateur de viande et de pain. Il y a un autre chat, Squeaquer, certes aveugle et quasi sourde mais vieille de 20 ans !!!


dimanche 21 février 2010

En route pour Kinnagoe bay

Cette fois la ballade se fait dos au Lough Foyle pour arpenter la colline et découvrir ce qui se cache derrière celle-ci. Finie la belle route goudronnée, place aux petits chemins qui font le charme des campagnes. Et une fois le sommet de la colline atteint, on est tout de suite aimanté par l'Océan et la Kinnagoe bay.


Une demi-douzaine de kilomètres plus loin, on arrive dans un havre de quiétude. La plage est déserte et la mer bien calme ; seules quelques vaguelettes viennent troubler ce silence d'église en venant s'échouer sur le sable doré et tremper cailloux et coquillages dispersés ça et là.


L'eau salée a bien poli les blocs de pierre noire arrachés à la falaise qui surplombe la plage.


Et même dans cet lieu isolé, le passage des hommes à laisser sont empreinte.


la nature de plus en plus belle et sauvage au fur et à mesure de notre progression nous offre de magnifiques points de vue.

 
 

La côte se fait plus accidentée et les rochers plus imposants, ce qui invite à la grimpette.


Enfin, sur le chemin du retour, la quiétude de la vie quotidienne se lit également sur un cheptel de moutons à l'heure de la têtée.


Et de laisser toute la petite famille à pelage de laine profiter de ce si beau paysage.


vendredi 19 février 2010

Greencastle en images (partie 1)

 

De Greencastle à la pointe de la péninsule d’Inishowen

Première excursion effectuée dans les environs de Greencastle, cette ballade longe l'estuaire de la Lough Foyle et offre une vue imparable sur le fleuve. Il faut dans un premier temps rejoindre la route principale, avec pour objectif la plage, en ligne de mire, qui marque la rencontre entre le fleuve et l'Océan Atlantique par la face Nord de l'Irlande.


En chemin, on aperçoit de nombreuses maisons neuves qui attendent désespérément ses premiers occupants. En effet, la spéculation financière et la fièvre immobilière ont également infecté cette région isolée. Ici, d'innombrables demeures modernes ont été construites avant la crise économique. Aujourd'hui, personne n'en veut et elles font office de fantômes de béton tout au long des routes longeant le fleuve : non seulement les prix sont trop élevés mais leur aspect moderne et sans âme (sans authenticité) rebute tout acheteur potentiel.



Cette région est synonyme de ruralité. Les verts pâturages nous entourent en permanence et l'on y rencontre des animaux classiques tels que les ânes et d'autres plus incongrus comme les lamas, même si ces derniers seraient de bien plus efficaces "tondeuses à gazon" que les moutons.



Après environ 5km de marche, ponctué de quelques tentatives de discussions avec les gens du coin -dans un anglais à l'accent irlandais presque incompréhensible, gens ravis de faire un brin de causette avec des touristes non britanniques, on arrive à Dunagree Point. C'est la première plage de l'Océan Atlantique en arrivant par l'Est dans le pays. Une petite anse sableuse très tranquille et paisible qui ravit dès les premiers instants.



Sur la route du retour, au bord de l'eau, on croise d'autres animaux du cru : petit poney, sorte de pottoka local, et autres moutons of course !



Et l'on se retrouve une fois de plus nez à nez avec un quartier désert, de mobile home.



La vue d'une petite cabane nichée dans les arbres réchauffe le cœur juste avant d'arriver au château anglo-normand du XIIIème siècle (aujourd'hui en ruines) qui a donné son nom au village de Greencastle.