lundi 12 avril 2010

Dublin en images (partie 3) / Dublin in pictures (part 3)

Courses de lévriers au Shelbourne Park de Dublin / Greyhound run at Shelbourne Park in Dublin

Samedi soir. Dublin. Shelbourne Park. Quelle chouette idée ai-je eu de proposer à mes amis, dont deux venus de France pour le 1/4 de finale de la H Cup de Rugby (Leinster-Clermont), de participer à une des plus grandes traditions irlandaise. Parier sur des courses de lévriers !
Et le stadium est plutôt garni. Des vieux, des familles et des groupes de jeunes, tous un verre de bierre à la main et le programme des courses dans l'autre. Ce document s'avère plus qu'indispensable, puisque y sont décrits de nombreuses caractéristiques de chaque chiens (taille, poids, ces derniers classements, ces derniers temps de courses, et même un petit commentaire sur sa technique de course!).
Il suffit donc de choisir son toutou, d'aller voir un gentil monsieur qui passe son temps a crié entre chaque course, armé de son stylo effaçable afin d'indiquer les côtes, de lui donner un peu de sous pour participer au pari, et de préparer sa voix, histoire que le chien court plus vite !
Et là ça fuse! Une vitesse incroyable. A peine le petit lapin passe au niveau des starting blocks, les lévriers sont lâchés et se disputent la victoire en exécutant un tour de terrain. Il y a souvent besoin de photo finish pour déterminer le vainqueur. Le grande gagnant a droit à sa montée sur le podium et sa photo souvenir ! 
Très bonne soirée, où l'un des nôtres à réussi à gagner quelques argents en pariant sur le bon chien. A faire et à refaire, c'est très prenant et dans une bonne ambiance en plus !



jeudi 8 avril 2010

Randonnée à Binevenagh, sommet d'Irlande du Nord

Point de départ, le port de Greencastle...

...afin de prendre le ferry qui va permettre de traverser le Lough Foyle.

A bord, l'objectif en vue au sommet enneigé est bien en vue.

La route s'ouvre devant soi.

Les arbres dénudés gardent un certain charme.
Après quelques virages, les forêt ont préservé leur robe, et l'objectif reste à portée de vue.

Des entrelacs

Au-dessus de la couche de conifères, on aperçoit l'autre rive, l'autre Irlande.

Le relief s'élève soudain...

...et plus accidenté...

Le panorama se fait de plus en plus sublime

Admirer encore mais la marche n'est pas finie...

On distingue au loin, la pointe où se situe le ferry, et au-delà le village de Greencastle, point de départ de la ballade du jour.

Le secteur attire de nombreux planeurs venus profiter de la beauté et de la quiétude du site.

On grimpe toujours, la neige se fait plus présente et plus importante, elle monte parfois jusqu'au genou. Encore un effort et le sommet sera atteint.

Et l'on découvre un petit lac encore pris dans la glace.

La satisfaction d'être arrivé au sommet, et de pouvoir contempler un tel paysage.

Rester toutefois vigilant en entamant la descente.

Le chemin se fait abrupte et... glissant ! 

Puis l'on retrouve nos chers petits moutons.

Le sourire peut également se lire sur mon visage pas seulement sur le sac à dos.

Un dernier regard sur la montagne gravie

Les espaces se font plus vastes et offrent d'autres atouts.

Et plus plat. Plus vert. Ici des champs de pelouse. Oui, oui, pour les stades, entre autres.

Fin de l'épisode #29

lundi 5 avril 2010

Reportage exclusif : A la pêche aux moules !

En ce week-end pascal, je déambulais, muni de mon appareil photo, dans le port de pêche de Greencastle. Comme à chaque fois que je croise quelqu'un, je dis bonjour à cet hommme à dans sa voiture grise. Car ici, tout le monde se dit bonjour. Et me voilà parti pour une discussion avec Gerard Kelly, qui, preuve une fois encore que le monde est petit, s'avère connaître Gujan-Mestras, sur le Bassin d'Arcachon ! Très gentiment, il me propose alors de monter à bord de son bateau le lendemain matin pour partir au large pêcher des moules ! Je n'ai bien sûr pas pu refuser, d'autant plus que je rêvais secrètement de vivre une telle expérience lors de mon séjour en Irlande. Pas forcément pêcher des moules, mais passer quelques temps en mer.

Lundi 5 avril. 9h30, port de Greencastle. Temps bien venteux et pluie fine. Je fais la connaissance de l'équipage et prend place à bord du Deirdre, le plus grand bateau de pêche de Greencastle. Cap vers le centre du Lough Foyle, vers une zone d'environ 18 hectares. Les bras armés de solides filets se déploient tels les ailes d'un oiseau des mers, et le capitaine, qui est aux commandes dans sa confortable cabine, plongent ces derniers dans l'eau froide de l'estuaire (7°C). 
Commence alors un ballet parfaitement synchronisé me faisant regretter de ne pas avoir de caméra à cet instant. Les filets remontent à moitié emplis de moules ramassés dans les profondeurs de l'estuaire. Les marins les attrapent à l'aide d'une perche métallique au bout courbé, les ramènent à eux, et les renversent dans les cuves prévues à cet effet. Le tapis roulant se met alors en marche, les moules y sont entraînées par des machines rotatives. Deux pêcheurs, vêtus de leur imperméable jaune, attrapent d'un geste rapide et sûrs les indésirables crabes et autres étoiles de mers et les jettent dans des bacs à proximité. Ces habitants des mers retourneront dans leurs pénates à la fin de la journée. Les moules se déplacent par milliers sur le tapis vertical, puis sur celui qui lui est perpendiculaire, avant de finir dans d'immenses sacs blancs pouvant en contenir 400 kg. Aujourd'hui, la commande est peu importante, 18 sacs, soit tout de même 7,2 tonnes. 62 sacs leurs avaient été demandé le samedi précédent... !
Deux heures durant, les hommes jaunes continuent sans interruption leur travail harassant, malgré la pluie et le froid, malgré le bateau qui tangue suite aux vagues qui se jettent sur la coque. Le pilote quant lui dirige le navire dans les différents points de la zone de pêche. 

Une fois les sacs remplis, il est temps de relever les filets et de les poser à l'avant du bateau, hors de l'eau. Pour autant, le travail n'est pas fini. Les marins nettoient le navire à grands jets d'eau puissants, puis eux-mêmes, leur imperméables étant plutôt boueux, comme leurs visages. Ils peuvent alors rejoindre la cabine pour se réchauffer avec un thé ou un café au lait.

Retour au port. Les hommes descendent à nouveau afin de décharger les sacs. Le commande d'une main de maître pose délicatement son bateau contre les pneus du quai, où l'attend une machine-grue prête à attraper, soulever et déposer sur le bitume les sacs de moules. Le navire, vidé, entame alors un demi-tour millimétré dans l'enceinte même du port pour accoster à son emplacement habituel.

La journée se termine, après avoir passé trois heures en mer. Les marins irlandais me proposent alors, avant les aux revoirs, de remplir un sac plastique du fruit du jour pour les emmener à la ferme. Nous savons ce que nous mangerons demain !